VIVENT LES FEMMES -VLF

Compte rendu de la Conférence contre les massacres en Iran par Sandra Panetta

Iran : la mémoire des exécutions de 1988 au cœur de PARIS

 La conférence du 26/08/2025 intitulée « Iran insurgé face au régime des exécutions » est un message d’espoir et de commémoration et s’est tenue en mémoire des victimes du massacre de 1988, au cours duquel plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés. La plupart des corps ont été enterrés dans des fosses communes, et le lieu de sépulture de la majorité des victimes reste inconnu. Ce crime avait pour objectif d’éliminer toute voix dissidente et d’instaurer la terreur dans la société. Plus de trois décennies plus tard, les responsables de ce génocide n’ont jamais été jugés et occupent encore aujourd’hui les plus hautes fonctions du régime iranien.

Au-delà du devoir de mémoire, l’événement a mis en avant la lutte actuelle pour la liberté et les droits humains en Iran. Les organisateurs ont dénoncé la stratégie du régime visant à effacer les preuves, notamment par la construction d’un parking sur un cimetière où reposent des victimes.

Sous la présidence actuelle de Pezshkian, le bilan annuel des exécutions d’Août 2024 à juillet 2025 est de 1452 exécutions.   

 Les femmes au premier plan de la résistance

Le rôle central des femmes dans la lutte a été largement souligné. La dirigeante de l’opposition Maryam Radjavi a rappelé son slogan « Femme, Résistance, Liberté ». Des figures comme Maryam Akbari Monfared et Achraf Ahmadi, symboles de courage et de résistance, ont été citées.

L’ancienne ministre allemande Herta Däubler-Gmelin a salué ces combats, déclarant : « Les femmes iraniennes sont les plus courageuses ».

 Libertés bafouées et terrorisme d’État

Les intervenants ont insisté sur l’ampleur des violations des droits fondamentaux en Iran : répression généralisée, pendaisons, terrorisme d’État et effacement systématique de la mémoire. La pendaison de cinq femmes a été évoquée comme un symbole glaçant de cette répression.

Une mobilisation internationale

Au-delà du dossier nucléaire, jugé trop souvent prioritaire sur la scène internationale, la conférence a appelé les gouvernements à placer la défense des droits humains au centre des discussions avec l’Iran.

L’exemple de l’Australie, qui a exclu l’ambassadeur iranien, a été présenté comme une décision que tous les États devraient imiter.

 En France, la solidarité s’exprime déjà : environ 1 700 maires en France ont signé un engagement de soutien à la résistance iranienne. Cela démontre l’importance des libertés et des valeurs démocratiques 

Mémoire et mobilisation

La conférence a rappelé que la lutte ne se limite pas au passé : elle s’inscrit dans un présent de résistance. L’appel de Maître Attias à la mobilisation, le rappel de l’idéal d’un Iran libre et laïc porté par Monsieur Rücker, ou encore la référence aux Moudjahidines, témoignent d’une dynamique toujours vivante.

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SANDRA PANETTA

Vice – présidente 
VIVENT LES FEMMES